Baleines échouées, âmes sensibles s'abstenir
Au moment où je commençais à me demander si mon volontariat au musée m'amènerait quelque part, la cheffe de la section des Mammifères m'a proposé de l'accompagner à Kangaroo island. Elle y allait pendant deux jours, pour aller collecter du matériel pour les collections, et faire une présentation dans le cadre du "dolphin day" à Kingscote. Il va sans dire que j'ai sauté sur l'occasion, même si je ne savais pas encore exactement, quoique je m'en doutait un peu, ce qu'on allait y faire.
A peine arrivés à Kangaroo island, nous sommes allées sur une plage privée d'une des magnifiques propriétés de l'île. En effet, une baleine morte s'y était échouée, ce qui intéresse grandement le musée. Ils collectent des échantillons pour faire des études ADN, des morceaux de graisses pour faire des études de toxines, le plus possible de squelette pour les collections, le contenu de l'estomac pour étudier le comportement, et tentent si possible de déterminer la cause de la mort.
En bref, j'ai donc aidé à découper ce qui restait de la baleine. Autant dire que c'est un sacré boulot! Les côtes font dans le mètre de long, le tronc des vertèbres fait facilement la taille d'une assiette, le tout bien imbibé d'huile de baleine. Bref, c'est lourd, et ça pue. Le tout est de tirer très fort sur la vertèbre pour aider l'autre qui découpe, tout en tentant de ne pas s'encoubler sur les restes de viscères gluants qui traînent à droite à gauche. Vous allez penser que je suis un peu bizarre, mais j'ai trouvé ça vraiment génial. Ca doit être aussi parce que j'ai eu pas mal de chance: la situation de la baleine sur la plage nous a permis de la disséquer sans avoir les pieds dans l'eau (j'ai vu des photos ou ils sont dans l'eau jusqu'au genoux avec des morceau de baleine putride qui flottent autour, beurk), qu'il y avait du vent donc les odeurs étaient atténuées, et aussi que l'estomac était percé donc vide. Mais c'était déjà un grand moment de poésie que de remonter le long des intestins pour retrouver l'estomac. Je vous laisse imaginer, si vous avez l'estomac pour (ihih).
Entre autre j'ai aussi eu l'occasion de croiser deux echidnas. Les echidnas (http://en.wikipedia.org/wiki/Echidna) sont des sortes d'hérissons australiens. Ce sont, avec les ornithorynques, les deux dernières espèces de monotrèmes encore en existantes: Bref des fossiles vivants. C'est assez rares de les croiser et j'ai eu pas mal de chance.
Sinon j'ai rencontré plein de gens pendant le dolphin day. Les australiens vraiment très acceuillants et "friendly", et les différents apéros étaient très sympathiques. J'ai eu d'ailleurs l'occasion de rencontrer celui qui s'occupe des dauphins dans la "port river" qui est tout près de chez moi. J'ai d'ailleurs été conviée à un Workshop (un vrai, pas celui ou les bières sont à 1.-) avec leur équipe et je vais peut être un jour faire des "dolphins tours" avec des écoles. Tout cela reste tout à fait flou et hypothétique, mais j'en saurai plus samedi.
google earth
On voit très bien l'endroit ou travaille julien avec google earth.
La région est à haute résolution, et il y même une "étiquette" indiquant "beverly uranium mine"
Les coordonnées sont: 30°11'31.20'' S 139°35'34.29'' E
Il m'a envoyé d'autres photos du terrain avec des photos hallucinantes d'une comète qui a survolé l'Australie en février. (cf. album photo)
La semaine passée il a vu tomber une météorite en plein jour!